Descargar

Etude comparée de températures des stations de Bobo-Dioulasso et Pô sur la période 2002-2011


Partes: 1, 2

  1. Remerciements
  2. Resume
  3. Introduction
  4. Generalites
  5. Presentation du site d"etude
  6. Données et méthodologie
  7. Resultats et analyses
  8. Conclusion
  9. Bibliographie
  10. Annexes

Remerciements

Au terme de ce travail, nous tenons à remercier très sincèrement:

  • Le peuple nigérien pour notre séjour en terre nigérienne.

  • Monsieur TCHAGBELE Sadamba, Directeur de l"EAMAC et tout le personnel administratif de L"EAMAC;

  • Monsieur KPLOGUEDE Emmanuel, Chef de Division de la Météorologie;

  • Monsieur OUEDRAOGO Abdoulaye, notre Responsable de Promotion pour l"énorme travail pédagogique accompli, ses conseils et ses encouragements tout au long de notre séjour à l"EAMAC;

  • Monsieur OUATTARA Lonihala, notre Encadreur pour sa très grande disponibilité et les efforts consentis pour la réalisation de ce document;

  • A tous les instructeurs de l"EAMAC pour leur contribution à notre formation de Technicien Supérieur en Météorologie;

  • A la représentation de l"ASECNA au Benin pour l"accueil chaleureux qui nous a été réservé lors de notre stage à la côte;

  • Tous les parents, amis et connaissances pour leur soutien moral;

  • Les élèves de la promotion TSM2011 pour la convivialité et la compréhension dont chacun a fait preuve tout au long de cette formation.

SIGLES ET ABREVIATIONS

Sigles : Significations :

EAMAC Ecole Africaine de la Météorologie et de l"Aviation Civile.

Fig. Figure

KT Knot (Nœud)

NJP Nombres des Jours de Pluies.

OMM Organisation Météorologique Mondiale.

SPIEA Syndicat Professionnel des Industries des Engrains Azotés.

SQL Structured Query Language

TCM Tableau Climatologique Mensuelle.

Tmax Température maximale.

Tmin Température minimale.

Tmoy Température moyenne.

TSM Technicien Supérieur de la Météorologie.

TU Temps Universel

Resume

Cette étude vise à comparer les champs de pluviométrie, de vent et de températures des stations de Bobo-Dioulasso et Pô sur la période 2002-2011.

Pour faire cette comparaison, nous avons effectué des traitements statistiques sur les données de pluviométrie, de vent et de températures afin de tracer des graphiques leurs correspondant.

Ainsi, la comparaison des champs de pluviométrie des deux stations fait ressortir une pluviométrie en générale plus élevée à Pô et une longue saison de pluies à Bobo-Dioulasso. La comparaison du champ de vent montre un vent plus fort à Bobo-Dioulasso. Enfin la comparaison des températures montre qu"il fait légèrement plus chaud à Pô qu"à Bobo-Dioulasso.

Les différences obtenues ne sont cependant pas significatives ; preuve que les villes de Bobo-Dioulasso et de Pô sont situées dans la même zone climatique.

Introduction

Le Burkina Faso est un pays dont l"économie est exclusivement basée sur l"agriculture, l"élevage et la foresterie qui eux dépendent fortement des précipitations. Cependant le pays étant situé dans la bande sahélienne de l"Afrique de l"Ouest, les précipitations sont enregistrées essentiellement pendant la saison des pluies qui coïncide avec la mousson de l"Afrique de l"Ouest.

Les deux stations qui font l"objet de notre étude sont pratiquement situées sur la même latitude et classées parmi les plus arrosées, il s"agit des stations de Bobo-Dioulasso à l"ouest et Pô au centre-sud du pays.

Ainsi, faire une étude comparative des champs de pluviométrie, de vent et de températures de ces deux stations météorologiques permettra de mieux différencier ces deux stations en termes de pluie, de vent et de température. Une telle étude est importante pour la climatologie, l"agriculture et l"élevage. C"est de ce qui précède que découle le thème de notre étude intitulé : Etude comparée des champs de pluviométrie, de vent et de températures des stations de Bobo-Dioulasso et de Pô sur la période de 2002 à 2011.

L"objet de ce projet est de faire des études statistiques afin de ressortir les différences entre les deux villes.

Pour ce faire, notre étude s"articulera sur quatre chapitres. Dans le premier chapitre, les généralités seront présentées, elles concerneront essentiellement la pluviométrie, le vent et la température. Le second chapitre sera basé sur la présentation du domaine d"étude. Ensuite le troisième chapitre portera sur les données et méthodologie. Enfin le dernier chapitre présentera les résultats et analyses.

CHAPITRE I:

Generalites

Ce chapitre introductif portera sur un bref rappel des notions de pluviométrie, de vent et de température.

I.1. La pluviométrie

I.1.1. Définitions

Les précipitations sont définies comme les produits solides ou liquides résultant de la condensation de la vapeur d"eau qui tombent des nuages ou qui passent directement de l"air au sol sur lequel elles se déposent. Elles comprennent la pluie, la grêle, la neige, le grésil, la bruine, le givre, la rosée, la gelée blanche et les précipitations de brouillard. (OMM, Guide des instruments et méthodes d"observation).

La pluviométrie est l"étude du volume, des caractéristiques et de la répartition des précipitations sur la surface du globe terrestre.

I.1.2. Mécanisme de formation des précipitations liquides

L'eau qui forme les précipitations provient de l'évaporation, particulièrement des grandes étendues d'eau (océans, fleuves, lacs). Cette vapeur d'eau se mélange à la masse d'air. La saturation de cette masse d"air initiale étant une condition essentielle à tout déclenchement de la condensation peut se réaliser en divers processus thermodynamiques:

  • Saturation et condensation par refroidissement isobare (à pression constante),

  • saturation et condensation par détente adiabatique,

  • saturation et condensation par apport de vapeur d'eau,

  • saturation par mélange et par turbulence.

La condensation doit également s"effectuer en la présence de noyaux de condensation (impuretés en suspension dans l'atmosphère d'origines variées – poussières, pollens et aérosols) autour desquels les gouttelettes se forment. Ces gouttelettes donnent des nuages.

Dans un nuage chaud, les gouttes d'eau grossissent par condensation de la vapeur d'eau qui les entoure et coalescences avec d'autres gouttelettes. La taille des gouttes varie du dixième de millimètres à quelques millimètres (en moyenne 1 à 2 mm). Quand elles sont trop lourdes (environ 0,5 mm de diamètre) pour être soutenues par les courants ascendants, elles tombent sous forme de précipitations liquides (pluie, bruine).

Dans un nuage froid, les gouttelettes peuvent rencontrer un noyau de congélation et se transformer en cristaux de glace. Ces derniers grossiront par condensation mais surtout par l"effet Bergeron. Ils finissent eux aussi par tomber en capturant des flocons plus petits pour augmenter leurs diamètres. Lorsqu'ils passent dans de l'air dont la température est au-dessus du point de congélation, les flocons fondent. Des variations de température sur le parcours peuvent occasionner des pluies verglaçantes.

I.1.3. Unités et instruments de mesures des précipitations liquides

I.1.3.1. Unités

La quantité de précipitations atteignant le sol est représentée en termes de profondeur verticale d"eau qu"elle aurait si elle couvrait une projection horizontale de la surface du sol. On la mesure en millimètre (mm) avec une résolution de 0.1 mm.

Le millimètre (mm) est l"équivalent d"un litre (L) par mètre carré (m2).

I.1.3.2. Instruments de mesures

Il existe plusieurs instruments pour la mesure des précipitations mais les plus utilisés dans les stations météorologiques sont : les pluviomètres à lecture directe et les pluviomètres enregistreurs.

I.1.3.2.1. Les pluviomètres à lecture directe :

Ils sont constitués d"un récipient fixé sur un support de hauteur 1.5 mètres, et dont l"ouverture placée horizontalement et limitée par un bord effilé détermine très précisément une surface réceptrice (généralement 400 cm2). La hauteur d"eau de pluie recueillie par cet appareil est mesurée manuellement à des intervalles de temps réguliers.

Les principaux pluviomètres à lecture directe utilisés de nos jours sont les pluviomètres coniques à lecture directe type SPIEA et type totalisateur.

  • Le pluviomètre à lecture directe type SPIEA (Syndicat Professionnel des Industries des Engrais Azotés)

Il est muni d"une éprouvette de lecture graduée au dixième de 0.1 à 8.2 mm et présente les caractéristiques suivantes :

  • Surface réceptrice 400 cm2,

  • contenance : 100 mm

edu.red

Fig. I.1: Pluviomètre à lecture directe type SPIEA, source : Météo-France

  • Le pluviomètre conique à lecture directe type totalisateur

C"est un récipient composé de deux éléments : le collecteur et l"éprouvette gradué en mm. Ses caractéristiques sont :

  • Surface réceptrice : 400 cm2

  • Contenance : 190 mm pour le modèle 7.6L et 270 mm pour le modèle 10.8L

edu.red

Fig. I.2 : Pluviomètre conique à lecture directe type totalisateur (modèle 7.6L)

Source : Météo-France

I.1.3.2.2. Les pluviomètres enregistreurs :

Ils sont constitués par deux augets de section triangulaire, accolés par l"un de leur coté. Les augets peuvent tourner autour d"un axe horizontal et possèdent deux positions de repos symétriques. Lorsque le premier auget se remplissant contient une masse d'eau dite critique, celui-ci bascule, se vide et permet au deuxième auget de se remplir.

edu.red

Fig. I.3 : Pluviomètre enregistreur à augets basculeurs, source : hello

I.1.4. Effets de la pluviométrie sur le vivant

La pluviométrie est le paramètre le plus important dans la classification des climats. La plus connue est la classification de Koppen qui divise la Terre en cinq climats principaux : tropical (A), sec (B), doux de latitude moyenne (C), froid de latitude moyenne (D) et polaire (E). Chacun de ces climats est ensuite divisé en sous climat selon la pluviosité.

Elle détermine également le type de végétation dans une zone, la faune qui l'habitera, ainsi que la densité des populations. Comme le mode de vie humaine dépend de l'écosystème et de la disponibilité d'eau, il peut en grande partie être classé selon la pluviométrie.

Les excès de pluviométrie ont aussi de grandes conséquences sur les populations. La pluie torrentielle sous orage ou celle avec un cyclone tropical peut provoquer des inondations importantes. On y récence chaque année de nombreuses pertes en vies humaines.

I.2. Le vent

I.2.1. Définitions

Le vent peut se définir comme le mouvement de l"air dans l"atmosphère. Il est globalement provoqué par un réchauffement inégalement reparti à la surface de la planète provenant du rayonnement stellaire (énergie solaire), et par la rotation de la planète. Sur Terre, ce déplacement est essentiel à l"explication de tous les phénomènes météorologiques.

Le vent en surface : c"est le vent (horizontal) mesuré à dix (10) mètres au dessus du sol. Il est considéré principalement comme une quantité vectorielle bidimensionnelle définie par deux nombres représentant respectivement la direction et la vitesse du vent :

  • La direction du vent : est, par définition, la direction d"où vient (souffle) le vent, mesurée dans le sens des aiguilles d"une montre à partir du nord géographique.

  • La vitesse du vent : c"est la vitesse de déplacement de l"air en un point. Elle est appelée aussi force du vent.

I.2.2. Unités et Instruments de mesures

I.2.2.1. Unités de mesures

L"unité de la vitesse du vent la plus utilisée en météorologie est le nœud (KT). Elle peut être exprimée aussi en kilomètre par heure (Km/h) ou en mètre par seconde (m/s). La relation entre ces unités est la suivante : 1 kt = 1852 m/h ˜ 2 Km/h ˜ 0.5 m/s

Quant à la direction du vent, elle s"exprime en degré et se détermine à partir de la rose de 36

edu.red

Fig. I.4: La rose des vents, source : zebulon1er

Exemple: 180º vent de sud

270 º vent d"ouest

I.2.2.2. Instruments de mesures

Le vent en surface se mesure à l"aide des moyens ci-après :

  • La manche à l"air :

C"est un dispositif destiné à indiquer non seulement la direction du vent, mais aussi une estimation de sa vitesse.

Elle est constituée d"un mât, auquel est attaché un manchon conique en tissu, fermé à son extrémité, composé de cinq (5) anneaux alternant trois rouges et deux blancs.

Chacune de ces bandes de couleur, lorsque gonflée par le vent, correspond à environ 5 nœuds ; le manchon est donc à l"horizontale lorsque le vent souffle à 20 nœuds.

edu.red

Fig. I.5: Manche a l"air, source : Météo-France 

  • L"anémomètre à coupelles.

L"anémomètre à coupelles a été inventé par John Thomas Romney Robinson pour mesurer la force du vent. C"est un dispositif électrique composé de trois demi-coquilles (de la taille d"une balle de tennis) disposées sur des bras horizontaux distants de 120 degrés et montées sur un axe vertical équipé d"un dispositif de comptage de tours. La vitesse de rotation de l"anémomètre est proportionnelle à la vitesse du vent. [Cours d"instruments de mesures TSM1 2011-2012, Mr Diop]

edu.red

Fig. I.6: Anémomètre, source : Wikipedia

  • La girouette.

La girouette est également un dispositif électrique constituée d"un rotatif monté sur un axe vertical fixe. Sa fonction est de montrer la provenance du vent.

edu.red

Fig. I.7: Girouette, source : Wikipedia

En absence de tout instrument de mesure, le vent en surface est estimé par le comportement des feuilles d"arbres ou de l"état de la mer (Echelle Beaufort)

I.2.3. Le flux de mousson et l"harmattan

En Afrique, il existe deux principaux régimes de vents dans la basse troposphère. Il s"agit du flux de mousson et de l"harmattan.

I.2.3.1. Le flux de mousson

La Mousson est un vent de basse troposphère originaire d"un hémisphère et qui s"intègre dans la circulation de l"autre hémisphère géographique en changeant de direction.

Le flux de mousson africaine est un vent de Sud-ouest dans les basses couches dirigé de l"Océan Atlantique vers le continent. Ce flux constitue de véritables wagons de transport de vapeur d"eau (donc d"humidité). Son épaisseur varie de 3000 m sur mer à moins de 1000 m vers 15-20ºN. Pendant l"hiver boréal, la vitesse moyenne de ce flux de mousson reste pratiquement faible (3-5 m/s). En été boréal le flux s"accélère et peut atteindre une vitesse de 10 m/s dû au gradient thermique océan/continent qui se renforce.

I.2.3.2. L"harmattan

L"Harmattan est un vent de secteur Nord-est sec provenant du Sahara. Il est présent toute l"année sur l"Afrique du Nord. Il est intense en hiver boréal (5-8 m/s en moyenne mensuelle), période à laquelle il est associé à une circulation anticyclonique située sur la Lybie. En été boréal, il est associé à une dorsale anticyclonique localisée sur le bassin méditerranéen, et présente alors une intensité plus faible (3-5 m/s en moyenne mensuelle).

edu.red

Fig. I.8: Le flux de mousson africaine et harmattan.

Source, Nathalie Van Vyve, Travail de fin d"études 2005-2006

I.2.4. Importance du vent

Le vent est un paramètre important dans le mécanisme de précipitations car il est porteur d"humidité. Aussi le vent intervient en Aéronautique lors des phases de décollage et d"atterrissage d"un avion.

Le vent est également une source d"énergie renouvelable, et a été utilisé par l"Homme à travers des siècles à divers usages, comme les moulins à vent, le séchage, etc.

I.3. La température

I.3.1. Définitions

La température :

L"OMM définie la température comme « une grandeur physique caractérisant le mouvement aléatoire moyen des molécules dans un corps physique ». Quant à la température de l"air, elle la définie comme « la température indiquée par un thermomètre exposé à l"air dans un abri protégé du rayonnement solaire directe ».

La température minimale (Tmin) : Elle est la plus basse température observée au cours d'une journée de vingt-quatre heures (24H), de 1800 TU le jour j-1 à 1800 TU le jour j. Elle se produit le plus souvent tôt le matin.

La température maximale (Tmax) : Elle est la plus haute température observée au cours de la journée, entre 0600 TU le jour j et 0600 TU le jour j+1. Elle se produit le plus souvent en cours d'après-midi.

La différence entre le maximum et le minimum de température d'une journée est appelée amplitude diurne de température. Celle-ci varie en fonction de la région et de la saison.

La température moyenne (Tmoy) : C"est la moyenne de la température au cours d"une journée. Elle est obtenue en faisant la demi-somme de la température minimale et de la température maximale.

I.3.2. Unités et instruments de mesures

I.3.2.1. Unités de mesures

L"unité internationale de température est le Kelvin (K). Le Kelvin est la fraction 1/273,15 de la température thermodynamique du point triple de l"eau.

Il existe d"autres échelles de mesure telles que le degré Celsius (°C) qui est le plus utilisé en météorologie et le degré Fahrenheit (°F). La relation entre ces trois unités est la suivante :

edu.red

I.3.2.2. Instruments de mesures

Il existe différents instruments de mesure pour la température, seuls les critères de choix de l"utilisateur peuvent définir le thermomètre qui lui conviendra le mieux :

  • Thermomètres à dilatation de liquide

Le principe utilisé par ces thermomètres est basé sur la dilatation apparente d"un liquide dans son enveloppe.

Comme thermomètre à dilatation de liquide il faut noter le thermomètre ordinaire et les thermomètres à maximum et à minimum :

  • Le thermomètre ordinaire

C"est un thermomètre à mercure composé d"un réservoir cylindrique en verre communiquent avec un tube capillaire fermé à l"autre extrémité. Le réservoir a une capacité générale de l"ordre de 1 cm3. Le tube capillaire est constitué par une tige de verre de 5-6 mm de diamètre sur 30 cm de longueur.

Le thermomètre ordinaire est généralement placé dans la monture du psychromètre, il est associé à un thermomètre identique à réservoir mouillé pour constituer l"ensemble psychrométrique.

edu.red

Fig. I.9: L"ensemble psychrométrique contenant le thermomètre sec à gauche et le thermomètre mouillé à droite, Source: metagrhyd

  • Le thermomètre à maximum :

C"est un thermomètre à mercure présentant un étranglement au niveau du tube. Cet étranglement empêche le mercure de réintégrer le réservoir lorsque la température diminue, le mercure reste bloqué à son maximum.

  • Le thermomètre à minimum :

C"est un thermomètre à alcool placé à l"horizontal et contenant une barrette-index, lorsque la température diminue la barrette-index est ramenée vers le bas par l"alcool. Mais lorsque la température augmente elle ne le suit pas. Ainsi la barrette indique le minimum de température.

edu.red

Fig. I.10: Thermomètres ordinaire, maximum et minimum.

Source: DIOP Moctar: cours d"Instruments de mesure MTO; EAMAC 2011

  • Thermomètre à dilation de solide : Cas du thermographe

C"est un thermomètre enregistreur dont le principe repose sur la dilatation différentielle de deux lames couplées qui laissent sur un diagramme en rotation la trace amplifiée de leur mouvement.

edu.red

Fig. I.11: Thermographe, source: metagrhyd

D"autres thermomètres sont aussi utilisés tels que le thermomètre à résistance dont le principe est basé sur la variation de la résistance d"un fil de platine en fonction de la température et le pyromètre optique basé sur la relation qui existe entre la température d"un corps et le rayonnement optique.

CHAPITRE II:

Presentation du site d"etude

Ce chapitre est basé essentiellement sur la présentation du domaine d"étude. Il abordera deux aspects : l"aspect géographique et l"aspect climatique.

II.1. Aspect géographique

Le Burkina Faso, littéralement « Pays des hommes intègres », est un pays de l"Afrique de l"ouest situé entre les latitudes 9ºN et 16ºN et les longitudes 6ºW et 3ºE. Il est entouré par le Mali au nord et à l"ouest, le Niger à l"est, le Bénin, le Togo, le Ghana et la Côte d"Ivoire au sud. Sa capitale Ouagadougou est située au centre du pays.

edu.red

Fig. II.1: Burkina Faso, source : Microsoft® Encarta® 2009

Le Burkina Faso compte dix (10) stations synoptiques réparties à travers le pays. Notre étude porte sur deux de ces stations qui se trouvent pratiquement sur la même parallèle, il s"agit des stations de Bobo-Dioulasso et Pô.

  • La station de Bobo-Dioulasso : située à 11º10"N de latitude et 004º19"W de longitude avec une altitude de 460 m.

  • La station de Pô : elle est située à 11º09"N de latitude et 001º09"W de longitude avec une altitude de 320 m.

II.2. Aspect climatologique

Le climat du Burkina Faso est essentiellement de type tropical à dominance sahélienne, caractérisé par deux saisons contrastées : une saison de pluies (Mai- Octobre) et une saison sèche (Novembre-Avril).

La saison de pluies est caractérisée par des vents humides de direction Sud-ouest (mousson) tandis que la saison sèche est caractérisée par des vents secs chargés généralement de poussières en provenance du Nord-est (l"harmattan).

L"amplitude thermique est élevée dans le Nord (15 à 45 °C en moyenne) ; ailleurs, les températures varient de 21,1 à 26,7 °C en moyenne.

Du nord au sud du pays, on distingue trois grandes zones climatiques (Fig. II.2) :

  • la zone sahélienne au nord du pays : moins de 600 mm de pluviométrie par an et des amplitudes thermiques élevées (15 à 45 degrés) ;

  • la zone soudano sahélienne : la pluviométrie moyenne annuelle est comprise entre 600 et 900 mm ;

  • la zone soudanienne au sud du pays : plus de 900 mm de pluies par an et des températures moyennes relativement basses.

  • edu.red

    Fig. II.2: Les régions climatiques du Burkina Faso

    Source : Direction Générale de la météorologie du Burkina Faso

    Bobo-Dioulasso et Pô se trouvant pratiquement sur la même latitude se retrouvent dans la même zone climatique : La zone soudanienne.

    A noter que les études récentes élaborées par la Direction Générale de la Météorologie du Burkina Faso ont montré que :

    • la pluviométrie subit des baisses certifiées par le déplacement latitudinale des isohyètes moyennes vers le sud (Fig. II.3),

    • la température subit des hausses certifiées par le déplacement latitudinale des isothermes moyennes vers le nord (Fig. II.4)

    edu.red

    Fig. II.3: Migration des isohyètes 600 mm et 900 mm, source: Direction Générale de la météorologie du Burkina Faso

    edu.red

    Fig. II.4: Migration des isothermes de la température moyenne 27.5ºC-28.5ºC-29.0ºC

    Source : Direction Générale de la météorologie du Burkina Faso

    CHAPITRE III:

    Données et méthodologie

    III.1. Données 

    Obtention des données:

    Les données nécessaires pour cette étude ont été acquisses suite à la demande de notre encadreur à la Direction Générale de la Météorologie du Burkina Faso. Ces données couvrent la période allant de 2002 à 2011 des stations de Bobo-Dioulasso et Pô. Elles portent pour chacune de ces deux stations sur :

    • la pluviométrie journalière,

    • les températures journalières maximale et minimale et enfin,

    • le vent journalier (direction et vitesse) tri horaires (0000, 0300, 0600, 0900, 1200, 1500, 1800 et 2100 TU.).

    Validité des données:

    Les données sont d"abord chiffrées dans les carnets d"observations puis reportées dans les TCM lesquels sont acheminés chaque fin de mois à la Direction Générale de la Météorologie du Burkina-Faso. A ce niveau, ces données sont contrôlées, corrigées puis saisies dans la base de données CLIDATA par le service de climatologie afin de faciliter leurs extractions selon les besoins.

    III.2. Méthodologie

    La première partie de l"étude se portera sur la pluviométrie, ensuite le vent et enfin les températures pour terminer.

    III.2.1. La pluviométrie

    Pour chacune des deux stations, nous avons, calculé :

    • les cumuls mensuels moyens,

    • les cumuls annuels,

    • le nombre de jours de pluies (NJP) moyen.

    Nous avons également déterminé les dates de début et de fin de la saison des pluies. Tous ces calculs effectués sur la période de 2002 à 2011 ont été obtenus de la manière suivante :

    • Calcul des cumuls mensuels moyens

    A partir des données journalières de pluviométrie nous avons calculé les cumuls mensuels pour chaque année, et à partir de ces cumuls mensuels, nous avons calculés les cumuls mensuels moyens de 2002 à 2011 à l"aide de la formule ci-dessous.

    edu.red

    • Calcul des cumuls annuels

    Les cumuls annuels ont été calculés en faisant la somme des cumuls mensuels pour chaque année.

    • Calcul des nombres de jours de pluies (NJP) mensuels moyens

    Nous avons retenu comme jour de pluie, s"il est tombé au moins 0,1 mm de pluie en 24 heures.

    Ainsi pour le calcul des NJP mensuels moyens, nous avons fait la somme des jours de pluies de chaque mois pour chaque année, et ensuite pour chaque mois nous avons fait la moyenne sur dix (10) ans.

    • Critères de détermination du début et de fin de la saison des pluies

    Il existe plusieurs définitions relatives à la durée de la saison des pluies. Nous avons retenu dans le cadre de notre étude la méthode de Sivakumar (1987). Cette méthode a été élaborée à partir d"observations effectuées sur le mil au Centre Sahélien de l"ICRISAT pour une série de stations sahéliennes et soudanaises. Elle a ensuite été appliquée à tout le réseau de stations pluviométriques des pays suivants : Burkina Faso, Mali, Niger et Sénégal.

    D"après cette méthode, le critère retenu pour déterminer la date de début de la saison des pluies est de 20 mm de pluie recueillis en trois (3) jours consécutifs après le 1er mai, sans période sèche de sept (7) jours consécutives dans les trente (30) jours qui suivent. La fin de la saison des pluies est fixée au jour où, après le 1er septembre, il n"y a plus de pluie durant une période de vingt (20) jours. A noter que les pluies inférieures à 1 mm ne sont pas considérées car elles sont considérées comme non significatives.

    Pour cette méthode, la durée de la saison des pluies est la différence en jours entre les dates de fin et de début des pluies.

    III.2.2. Le vent

    Concernant le vent, nous avons établi les roses et calculé la force mensuelle moyenne.

    • Les roses de vents :

    Elles sont obtenues à partir des tableaux de fréquence de vent

    Calcul des fréquences de vent

    Nous avons créé avec les directions du vent une base de données sur le logiciel Microsoft Access et à partir de cette base de données, nous avons élaboré des requêtes SQL afin de compter le nombre mensuel et annuel de chaque direction du vent du mois et de l"année. Ensuite, nous avons calculé les fréquences en pourcentages (%) de chaque direction à l"aide la formule ci-dessous:

    edu.red

    • La force mensuelle moyenne

    Nous avons calculé d"abord les forces mensuelles pour chaque année de 2002 à 2011 ensuite calculé les forces mensuelles moyennes.

    III.2.3. Les températures

    Il s"agit pour chaque station de calculer:

    • les températures mensuelles minimales moyennes,

    • les températures mensuelles maximales moyennes,

    • et les températures mensuelles moyennes sur la période de 2002 à 2011.

    Les températures mensuelles minimales moyennes et maximales moyennes sont calculées à l"aide de la formule ci-dessous :

    edu.red

    Quant aux températures mensuelles moyennes, elles sont obtenues en faisant la demi-somme des températures mensuelles minimales moyennes et maximales moyennes.

    Les paramètres calculés ci-dessus ont été tous rangés dans des tableaux différents, et à partir du logiciel Microsoft Excel nous avons réalisé les graphes associés à chaque tableau.

    CHAPITRE IV:

    Resultats et analyses

    Ce chapitre est basé sur l"évolution des champs de pluviométrie, de vent et de températures des stations de Bobo-Dioulasso et Pô sur la période de 2002 à 2011 ainsi que leurs comparaisons.

    IV.1. Etude comparative du champ de Pluviométrie des Stations de Bobo-Dioulasso et Pô sur la période 2002-2011.

    IV.1.1. Evolution de la pluviométrie sur la station de Bobo-Dioulasso

    • Evolution des cumuls mensuels moyens

    La figure ci-dessous présente l"évolution des cumuls mensuels moyens de la station de Bobo-Dioulasso.

    edu.red

    Fig. IV.1.1: Evolution des cumuls mensuels moyens de la station de Bobo-Dioulasso sur la période 2002-2011

    L"analyse de la figure ci-dessus nous montre qu"il ne pleut pas en janvier et décembre. En février on enregistre 0,5 mm de pluie et à partir de ce mois, on remarque une augmentation de la pluviométrie jusqu"en août qui correspond au mois le plus pluvieux 241,6 mm de pluies enregistrées, puis elle diminue jusqu"en novembre 3,3 mm.

    • Evolution des cumuls annuels

    La figure IV.1.2 ci-dessous montre l"évolution des cumuls annuels de la station de Bobo-Dioulasso sur la période 2002-2011.

    edu.red

    Fig. IV.1.2: Evolution des cumuls annuels de la station de Bobo-Dioulasso sur la période 2002-2011

    L"analyse de cette figure nous montre que l"année 2011 à été la moins pluvieuse avec 775,4 mm et 2010 l"année la plus pluvieux avec 1250,1 mm. Cinq années ont des cumuls inferieurs à 900.0 mm, il s"agit des années 2002 (807,6 mm), 2004 (840,6 mm), 2005 (818,9 mm), 2009 (894,0 mm) et 2011 (775,4 mm).

    IV.1.2. Evolution de la pluviométrie sur la station de Pô

    • Evolution des cumuls mensuels moyens

    edu.red

    Fig. IV.1.3: Evolution des cumuls mensuels moyens de la station de Pô sur la période 2002-2011

    L"histogramme des cumuls mensuels moyens nous montre que :

    • Aucune quantité de pluie n"a été enregistrée en décembre et janvier;

    • les mois les moins pluvieux sont février, mars, et novembre avec respectivement 7,0 mm, 7,2 mm et 0,8 mm ;

    • le mois d"août a été le plus pluvieux avec 308,9 mm de pluie enregistrée suivi respectivement des mois de juillet 196,7 mm et de septembre 193,9 mm.

    • Evolution des cumuls annuels

    La figure suivante montre l"évolution des cumuls annuels de la station de Pô.

    edu.red

    Fig. IV.1.4: Evolution des cumuls annuels de la station de Pô sur la période 2002-2011

    Seule l"année 2002 (850,4 mm) à une pluviométrie inférieure à 900 mm. L"année la plus pluvieuse est 2007 avec 1230.4 mm de pluie enregistrée.

    IV.1.3. Comparaison du champ de pluviométrie des stations de Bobo-Dioulasso et Pô

    • Comparaison des cumuls mensuels moyens

    Partes: 1, 2
Página siguiente