La presse joue un r䬥 primordial, dans la société de l'information, elle nous transmet certaines images qui nous permettent de construire socialement la réalité des événements. Ces images peuvent 괲e visuelles (les photos qui accompagnent les articles) ou implicites (à travers le contenu des articles: les titres, le choix des mots, la sémantique du langage en général). Avant de traiter l"image de la femme dans la presse nous devons nous arr괥r à son statut. En comparaison avec d"autres pays européens, le statut de la femme a évolué gr⣥ à son implication dans différentes sphères sociales comme le domaine économique, politique, familial. De nombreuses études ont mis en relief les divers aspects de son évolution. Cependant ce qui nous intéresse c"est la représentation de la femme dans l"ensemble des structures sociales. Dans la société marocaine, l"image de la femme est confinée à travers certains stéréotypes comme celle de mère au foyer, épouse, dépendante de son mari. Cela fait partie des comportements sociaux et attitudes qui sont orientés suivant une série de perceptions. En effetຠ
렠Les individus ont une conscience plus ou moins claire des groupes auxquels ils appartiennent, de l'ensemble des structures sociales, de leur situation dans cet ensemble, et les images qui apparaissent à leur esprit s'y relient plus ou moins nettement. Les individus d'un mꭥ groupe, d'un mꭥ milieu social, d'une mꭥ catégorie, dans une mꭥ société, ont, en général, des images identiques, plus ou moins proches d'une représentation bien définie ou d'une simple perception souvent diffuse. Ces images que nous saisissons ainsi se rapportent à des modèles (patterns) hérités de la tradition, importés d'autres cultures ou élaborés récemment dans un contexte nouveau, mais elles ont un contenu collectif et une force active qui varient suivant les milieux sociaux, les moments et les personnalités. Ainsi, l'image que se fait un ouvrier français de la femme dans la famille se rapporte à un modèle additionnel de la femme-épouse et de la femme-mère, et à un modèle plus récent, relatif au travail professionnel de la femme, à sa participation à la vie politique. Cette image éveille, en se formant, des sentiments parfois contradictoires, qui poussent l'ouvrier à agir de telle ou telle manière avec sa propre femme, avec ses enfants ou avec des camarades de travail. Elle aura une influence sur ses prises de position politiques ou syndicales, et pourra l'amener à modifier son échelle de valeurs ou sa vision de l'ensemble de la société[1]뼯em>
La femme marocaine a un mode de vie différent par rapport à celui des autres femmes vivant en Europe. La femme marocaine, qui est musulmane, a des traditions qui n"ont aucun lien avec les pays européens. Le Maroc est un pays en majorité musulman où le mode de vie ne peut 괲e comparé à celui des pays européens. Dessiner le portrait de la femme marocaine est loin d"괲e facile dans la mesure où la femme marocaine est perçue comme un mystère. En effet, les études faites sur la femme marocaine ne dépassaient pas l"imaginaire: elle était souvent mise en relation avec les nombreux harems[2]la sensualité, tout ce qui a un rapport avec le folklore. Il suffit de consulter les écrits historiques de l"époque qui omettent de parler de la femme marocaine en mettant au premier plan l"homme marocain en tant que guerrier, combattant. Nous rappelons que deux mondes au Maroc existent: celui des femmes et celui des hommes. Le premier évoque la femme au foyer et le second suggère la vie à l"extérieur. Cependant certains auteurs se battent pour l"amélioration du statut de la femme marocaine.[3] Nous pouvons reprendre l"analyse qu"a faite Said Hajji[4]sur le r䬥 de la femme dans la société marocaine. Cet article date de septembre 1933, il s"agit d"une brève introduction sur la condition de la femme marocaine. En effet, il insiste sur l"analphabétisme dont souffre la population nord-africaine, et il était à cette époque l"un des défenseurs du statut de la femme marocaine, les propos suivants montrent son engagement envers la femme en général:
뼥m>Je vous conjure, mes chers camarades, au nom de la foi patriotique qui nous anime, d"examiner attentivement la situation de la femme dans notre pays pour apprécier à leur juste valeur les efforts énormes qu"elle déploie.
Nos anc괲es -que Dieu leur pardonne- se sont complètement désintéressés du sort de la femme et l"ont considérée comme un objet qui faisait partie du mobilier, donnant l"impression d"oublier les traces qu"elles laissent dans l"esprit de tout un chacun et l"influence incontestable qu"elles exercent sur l"ensemble de la communauté humaine gr⣥ à leur r䬥 éducateur au premier stade de la vie.
La femme marocaine a joué un r䬥 de premier plan dans l"histoire de son pays. Elle était le bras fort de l"Etat en maintes occasions. Il suffit de jeter un regard sur cette université de renom international, 렬a Karaouine묠pour se rappeler qu"elle a été fondée par une femme[5]L"Islam a rendu justice à la femme, lui a permis de jouir de ses droits et lui a ouvert la porte de l"instruction et de l"éducation. Ce sont là autant de prescriptions qu"il a pr꣨ées et auxquelles il a appelé avec chaleur뮼/em>[6]
Qu"en est-il de l"image de la femme dans la presse marocaine francophone? Actuellement la femme marocaine apparatrès peu dans la presse et lorsque celle-ci apparac'est à travers certains clichésຠ렼em>La représentation des femmes dans la couverture médiatique reste stéréotypée et réduite. Elles sont moins fréquemment interviewées, le point de vue féminin est marginalisé. Les femmes sont représentées comme victimes, assistées ou enfermées dans des r䬥s traditionnels, ou alors que la femme 렰seudo moderne 력st souvent hyper sexualisée[7]뼯em> Très peu d"études ont analysé l"image de la femme dans la presse. L'Institut Supérieur de l'Information et de la Communication (ISIC) a publié conjointement avec le Fonds des Nations Unies pour la Population (FNUAP), un ouvrage collectif intitulé "L'image de la femme dans le discours médiatique marocain". Ce livre analyse l'image de la femme marocaine à travers les médias notamment la presse écrite, la télé et la publicité. En ce qui concerne le domaine de la presse, le professeur Mme Nadia M'Hidi a étudié la place de la femme dans la presse marocaine francophone à travers trois supports à savoir Le Matin du Sahara, L'Opinion et Libération. Mme M'Hidi a confirmé la rareté des articles concernant la femme ainsi que la dissemblance dans le traitement des sujets d'un journal à un autre.
Une autre analyse effectuée par la journaliste marocaine Zakia Daoud sur 뼥m>La situation de la femme marocaine au travers de la presse et des médias[8]évoque la situation de la femme à travers différentes visionsຠ렭oderne; 렩slamiste; 렳ociétale Malgré une évolution de la femme marocaine dans la société car elle participe à l"amélioration de l"économie du pays, celle-ci reste cependant invisible dans la presse écrite. La définition de la femme se fait autour du discours de la domesticité. Le cliché de la femme est celle de la femme mariée, dépendante, passive, marginalisée de la société. La presse évoque la femme sous certains aspects comme la famille, la maternité et très peu d'articles sont consacrés aux r䬥s des femmes dans le domaine économique. La femme marocaine apparatrès peu dans la presse et n"échappe pas à cette vision que nous donnent les journaux. La femme possède une image construite par la presse et qui fait partie de la société marocaine.
Pourquoi la femme est-elle associée à celle qui procréeDans la presse, la femme apparagénéralement comme mère de famille, et dans les photos, elle est souvent accompagnée d"enfants. Nous voyons rarement la femme marocaine dans le monde du travail. Tout comme la société marocaine, la presse évite de présenter les femmes dans le monde du travail alors que la plupart des femmes ont une activité professionnelle. En effet, selon la Direction de la statistique[9]les femmes actives représentaient 3136533 en 2007, alors que les hommes étaient de 8252748. Sur une population totale estimée, en 2007, à près de 30 842 mille personnes, le nombre d'actifs1 s'élève à 11 389 mille personnes, soit un taux brut d'activité de 36,9%. Par sexe, ce taux est de 54,1% pour les hommes et de 20,1% pour les femmes. La part des femmes dans la population active est de 27,5%. Le taux brut d"activité des femmes rurales atteint 27,3% contre seulement 14,6% pour les citadines (pour les hommes, l'écart n'est que de 4,4 points). Cet écart explique le niveau élevé du taux brut d"activité enregistré en milieu rural (41,8%) en comparaison avec celui relevé en milieu urbain (33,1%). En milieu urbain les femmes célibataires sont plus actives, leur taux d"activité est de 29,6 %, comparativement aux femmes mariées pour lesquelles ce taux n"est que de 12,7%. Au niveau national, plus d"une femme divorcée sur deux est active. La branche d"activité économique "agriculture, for괠et p꣨e" demeure le premier pourvoyeur d"emplois au niveau national, 42,1% des actifs y sont occupés. Ce secteur à lui seul s"accapare plus des trois quart de l"emploi rural (76,3%) contre seulement 5,6% en milieu urbain. Les femmes sont relativement plus occupées dans des emplois de type "ouvriers et man쵶res de l"agriculture et de la p꣨e" que les hommes, avec des proportions respectives de 52,0% et de 19,5%. Ce constat s"explique en grande partie par le poids important de ce grand groupe de professions, dans l"emploi rural (79,7% chez les femmes et 37,6% chez les hommes). La presse la présente comme l"ombre de son époux. La presse n"hésite pas à discriminer la femme en la reléguant à des t⣨es secondaires. La femme participe à l"économie et les statistiques indiquent une forte présence de la femme dans certaines activités professionnelles. Selon les chiffres, il existe des femmes qui travaillent au Maroc et qui collaborent à la croissance économique du pays.
Pourquoi la femme reste dans invisible certains journaux? Pourquoi la presse évite-t-elle de parler du travail des femmes? La presse est consciente de son invisibilité dans la mesure où un article traite de celaຼ/font>
렼em>Chosifié et réduit à un simple corps, 묥 sexe faible력st généralement présenté comme une victime oppressée qui a besoin de protection et de tutelle. En mettant en avant l'aspect dramatique de la situation de la femme, la presse occulte celui de sa lutte pour l'égalité des sexes et le r䬥 prépondérant qu'elle joue dans la société. L'accès de plus en plus de femmes aux médias n'a pas réussi à corriger cette vision.
냯mme la femme est un sujet vendeur, le risque est grand de tomber, par inadvertance, dans des excès. La femme, telle qu'elle est décrite dans les canaux de communication, est souvent victime de violence et de discrimination. Ce qui donne d'elle une image négative묠affirme Younes Ouanaimi, du secrétariat d'Etat chargé de la Famille, de l'Enfance et des Personnes handicapées[10]뼯em>
Cet article qui est signé par une femme souligne donc la catégorisation de la femme dans la presse. En ce qui concerne la femme marocaine, il existe dans l"imaginaire collectif un modèle traditionnel de la femme dépendante et marginalisée. C"est une image déformée de la femme active qui cherche à s"intégrer dans le monde du travail. Malgré cette image négative de la femme une Charte nationale de déontologie avait été élaboré pour l'amélioration de l'image de la femme dans les médias. Elle a été signée le 15 mars 2005, conjointement par les ministères de la Culture et de la Communication, le Syndicat national de la presse marocaine (SNPM), l'Union des agences conseils en communication (UACC) et le Groupement des annonceurs marocains (GAM) et en présence du Premier ministre. Elle est 뤥stinée à rendre justice à la femme, et permettre de définir les formes et les modalités en vertu desquelles les médias nationaux, toutes composantes confondues, seront équitables envers la femme et respectueux envers ce qu'elle symbolise묠lit-on dans la Charte. A partir de cette Charte nationale, l"image de la femme a-t-elle évoluée dans la presseDonne-t-elle actuellement une image positive de la femme Au Maroc, les journaux sont distribués et édités dans plusieurs langues dont l"arabe, le Français, l"anglais. Pour notre étude, nous nous sommes intéressées à la presse marocaine francophone durant les années 2009 à 2011. Il existe environs 18 journaux dont 6 sont des quotidiens et le reste des hebdomadaires ou des magazines. Nous avons décidé d"analyser l"image de la femme à travers 5 quotidiens qui sont les plus lus au Maroc. Pour cela, nous avons consulté l"OJD[11]qui publie les différents chiffres qui correspondent aux différents supports selon une période. Nous présentons à la suite un tableau regroupant le tirage des différents journaux. Tableau 1: Le tirage et la diffusion des quotidiens marocains francophones durant l"année 2009. Journaux Tirage Diffusion Opinion 37354 17797 Le Matin 41564 23805 Aujourd"hui Le Maroc 20634 5937 Libération 11067 2098 La Nouvelle tribune 16277 12702 Gr⣥ à ce tableau, nous remarquons que le journal le plus lu est Le Matin. Malgré ce chiffre, il est important de signaler que le nombre de lecteur est bas en comparaison avec d"autres pays comme la France[12]ou l"Espagne. En effet, le Maroc doit faire face à l"analphabétisme. Selon un rapport national du Maroc[13]l"analphabétisme reste à ce jour élevé et atteint 48% de la population ⧦eacute;e de 10 ans et plus[14]et ce malgré la baisse sensible du taux d"analphabétisme durant les quatre dernières décennies (87% en 1960). D"après Abdessamad Hassad[15]un chercheur qui étudie l"influence du taux d"alphabétisation sur la démocratie et le développement, estime que ce programme est pauvre en contenu et en moyens. Selon lui, le nombre de lecteurs de la presse écrite est encore largement insuffisant. "Environ 300.000 personnes lisent un des 700 journaux ou magazines publiés au Maroc", déplore-t-il.렼/font> Ces cinq journaux sont différents de part leur présentation esthétique et de part leur ligne éditoriale. L"Opinion a été crée en 1965, c"est un quotidien français du Parti de l"Istiqlal (PI). Le Matin, crée en 1972 est l"un des premiers journaux marocains en Français. Aujourd"hui le Maroc est plus récent car il apparaen 2001. Libération[16]quotidien marocain du parti de l"Union Socialiste des Forces Populaires (USFP) crée en 1964. La Nouvelle Tribune a été crée en 1996. Parmi ces cinq journaux, l"analyse de notre étude s"est faite à travers un nombre précis d"articles regroupant une période donnée. Pour cela un tableau regroupe les différents textes traitant de la femme marocaine dans la presse. Tableau 2: Compilation des données des différents journaux durant l"année 2009 à 2011. Journaux Nombre d"articles et de textes sur la femme Opinion 44 Le Matin 735 Aujourd"hui Le Maroc 80 Libération 341 La Nouvelle tribune 46 Notre échantillon regroupe un total de 1206 textes. Gr⣥ à ce tableau, nous remarquons que deux journaux évoquent rarement la femme, il s"agit d"Aujourd"hui le Maroc, l"Opinion et de la Nouvelle Tribune. Cela signifie que durant une année, une vingtaine d"articles traitent de la femme ce qui est très peu en comparaison aux autres journaux comme Le Matin ou Aujourd"hui Le Maroc. Qu"en est-il du contenu des différents journaux/font> Les genres journalistiques sont divers. Ils correspondent à la façon de traiter une information, un point de vue. Le journal qui ne comporterait que des interviews ou des communiqués serait illisible. Nous allons citer les principaux genres journalistiques. Tout d"abord, le traitement de l"information. Ce sont les articles les plus condensés et strictement informatifs (la brève, le filet). Un autre genre est celui des récits (le reportage, le compte-rendu, le fait divers). Les études (l"analyse, le résumé de rapport), la parole extérieure (l"interview, le communiqué, libre opinion), les commentaires (le courrier, l"éditorial婮 Dans le discours du journal, Gérard Imbert présente les catégories selon les différents espaces qui constituent le journal. Il distingue: 딥xtes relevant des genres journalistiques vs textes non-journalistiques (humoristiques, littéraires, poétiques, scientifiques, etc.), sans oublier ceux qui échappent à l"information par la fonction récréative (fonction d"évasion: jeux par exemple), ou fonction pratique (annonces) qu"ils remplissent, et qui sont situés dans des rubriques que j"ai qualifiées d"른-centriques뼯em> Cela nous permet d"aboutir à une topologie du journal à travers laquelle apparaissent des espaces relevant du Centre (rubriques réservées à l"informationnel), des espaces intermédiaires (éditoriaux) et des espaces périphériques: littéralement rejetés à la périphérie du journal (dans El País: suppléments dominicaux) ou circonscrites dans des 묩eux clos련tribunes libres, chroniques, billets婠[17]뼯em> Le journal est composé de différentes rubriques où se trouvent les articles. Dans chaque rubrique, les lecteurs peuvent trouver toutes les informations qu"ils cherchent et qui sont ordonnées par genre. Le journal choisit l"ordre de la rubrique en fonction de l"importance des informations. La première page du journal est primordiale et sert de vitrine et doit attirer le lecteur. L"aspect du journal joue un grand r䬥, dans la mesure où l"éditorial pr괥 attention non seulement au contenu du journal mais aussi à son esthétique. La présentation typographique forme une unité autonome. Chaque journal possède sa propre spécificité au niveau de l"esthétique et au niveau du contenu. Nous avons voulu savoir où se trouvent les articles qui traitent de la femme marocaine. Nous avons pris un échantillon d"une vingtaine d"articles et nous avons comptabilisé le nombre d"articles par rapport à la place où ils se trouvaient. Le tableau 3 nous permet de comprendre où se situent généralement les textes qui traitent de la femme marocaine. Tableau 3: Les différentes rubriques où se trouvent les articles sur la femme Journaux Rubriques Opinion Société Le Matin Couverture Aujourd"hui Le Maroc Nationale Libération Société et Nation La Nouvelle tribune Au fil de la semaine actualité et Société Nous avons vu que dans un journal il existe différents genres journalistiques. La femme apparadans certains supports spécifiques: National, Société, ou en Couverture. En effet, elle se trouve toujours dans le mꭥ genre journalistique. La place accordée à la femme dépend du journal. En effet, si nous reprenons certains titres de ces journaux nous pouvons dresser un portrait de la femme marocaineຠ 렼em>Le Maroc s"est engagé dans un processus de grands changements depuis plus de dix ans༳mall>[18] (Dans cet article, le journaliste a un entretien avec une avocate Mae Soumya Baheddi. Dans cette interview, le journaliste retrace le parcours professionnel de cette avocate. Elle donne son opinion au sujet de la nouvelle Moudawana qui pour elle est une loi positive pour le statut de la femme. Article positive dans la mesure où le journal rend visible la femme marocaine en lui laissant la parole ce qui lui permet de donner son avis ouvertement sur le statut de la femme en général. Le fait que cet article soit situé dans la rubrique nationale signifie que la femme a une place importante pour le pays et il ne faut pas oublier qu"il sera vu et lu par les lecteurs. 렅rrachidiaຠune veuve octogénaire fait authentifier son acte de mariage[19]렼/em> (Le journaliste retrace l"histoire d"une femme Lakbira qui a 80 ans, vient de légaliser son mariage. En effet, le journaliste dans le contenu de l"article précise les raisons pour lesquelles son mariage n"était pas reconnuຠ렳on mariage était consommé depuis plus de 68 ans L"article insiste sur la campagne d"authentification des actes de mariage afin de montrer aux citoyens que la justice est à leur service. En lisant le titre, le journaliste présente la femme avec un statut qui est celui de veuve et cela fait allusion implicitement à la femme qui est dépendante de son mari car elle est avant tout épouse de.) 렕ne marocaine poignardée par son mari à Géroneຠ20 ans de réclusion pour l"assassin de Sanae Haddadi[20]렼/em> (La presse marocaine s"intéresse à la vie des MRE[21]et nous avons remarqué en lisant les journaux que parfois il y avait des articles qui traitaient de la femme 렩mmigréemarocaine. Le titre fait allusion à la violence domestique que la femme subit. Au début de la phrase le journaliste présente la femme en utilisant l"article indéfini 렵necomme quelqu"un de quelconque et la nommera par la suite en utilisant son prénom et son nom de famille. Le journaliste explique les faits, comment son époux a assassiné en pleine rue son épouse, le mobile du crime c"est l"abandon du domicile conjugale, elle était ⧦eacute;e de 46 ans. Le mobile du crime est donné par l"époux qui avait déposé une plainte. Cependant dans l"article, aucune information de la femme n"est donnée. Pour quelles raisons la femme a-t-elle abandonné son domicileଡissant ses enfants avec son époux? Ce détail important n"est pas expliqué.) 렓outien des entreprises féminines. Appui aux efforts déployés par le Maroc[22]뼯font> (Dans cet article, le journaliste montre que le Maroc soutient les entreprises féminines à travers des facilitations de pr괳, la simplification des procédures et la mise en place de plans visant la promotion de l'investissement féminin. Ici, l"image de la femme est positive dans la mesure où la femme donne son avis et sa voix est prise en considération dans le journal. En effet, le journaliste donne des informations sur la femme qui intervient dans le journal. Elle s"appelle Kholoud Al Khaldi, et elle participe au 1er souk (carrefour) international de l'investissement féminin. Elle décrit la femme marocaine actuelle ainsiຠ렼em>Les acquis réalisés par la femme marocaine, particulièrement dans le domaine économique, ont fait d'elle un modèle à suivre aux niveaux arabe et africain༯em>묠a-t-elle indiqué, estimant que les femmes marocaines doivent 괲e optimistes quant à leur avenir en matière de leadership économique.) 렎i burqa, ni Khimar[23]뼯font> Les titres des articles et les photos ont un but qui est de capter l"attention du lecteur en utilisant certains procédés: le vocabulaire, la photo (représentation d"une femme portant le voile au 1er plan ou au second plan) quand celle-ci n"est pas représentée dans l"article. Les jeux de mots qui apparaissent dans certains titres. Il existe quatre catégories de titres (informatif, incitatif, métaphore, qui utilisent un détournement de sens). (Ici, Le titre attire notre attention il s"agit d"un titre métaphore qui insiste plus sur le voile que sur la personne. Le journal réduit la femme musulmane à un voile en ne la considérant pas comme un individu. Le hijab remplace la femme, et le lecteur va associer le voile à la femme musulmane. Le journal joue sur le symbole que représente le voile et sur ce qui représente la différence. Dans le texte, le journaliste nous informe qu"un individu a tué le mari d"une femme qui portait le niqabຠ뵮 individu, dans un état second, s"est rendu coupable d"homicide volontaire sur le mari d"une citoyenne portant le niqab, après avoir voulu retirer de force ce voile noir qui la couvrait Le journaliste prend deux informations la première évoquée précédemment et la seconde traite de l"armée afghane qui a abattu un taliban qui se cachait sous une burqa. Le journaliste insiste en précisant queຠ렼em>On ne fera pas d"autre rapprochement entre ces deux faits, mais il est clair aujourd"hui que les Marocaines affublées de burqa, niqab et autre khimar sont de plus en plus nombreuses, notamment dans les quartiers périphériques de nos grandes villes.뮠 Le journaliste continue à jouer sur les mots avec l"utilisation du terme affubler qui est ici un terme péjoratif et qui décrit la femme comme étant une personne déguisée avec sa burqa. Le journaliste prend position sur le niqab en montrant qu"il est contre cet accoutrement et prend un argument politique qui lui sert d"appui 렼em>On se rappelle, à ce sujet, qu"après les odieux attentats du 16 mai 2003 dans la capitale économique, les autorités avaient quasiment interdit le port de cet habit qui cache entièrement le visage et mꭥ le corps de celle (ou celuiࡩ qui le porte, au nom d"impératifs de sécurité qui n"ont pas disparu aujourd"hui A la fin de son article il souligne que le statut de la femme marocaine s"est amélioré et déploreຼ/font> 렼em>Trop souvent, dans nos rues et nos boulevards, ces femmes entièrement voilées de noir, sont en situation d"infériorité. Et Kandahar n"est pas au MarocࡠL"authenticité, la pratique religieuse, le respect de la Femme n"ont rien à voir avec les habitudes, les modes vestimentaires et les idées qui avilissent la Femme, ce que proscrit d"ailleurs notre religion qui proclame l"égalité des sexes. 렠 Selon les journaux, la femme quand elle apparait dans les journaux celle-ci est représentée à travers certains clichés comme la burqa, la violence domestique. Cependant, il est important de signaler que comme nous l"avons évoqué, la presse fait référence aux MRE, et plusieurs articles traitent de la vie de ces femmes. Un article[24]d"Aujourd"hui Le Maroc nous a attiré l"attention dans la mesure où il donne une image positive de la femme marocaine. Il s"agit d"une étude réalisée par le journaliste et sociologue marocain Mohamed Boundi et le philologue et président de l"Association de solidarité pour l"intégration sociale de l"immigré (ASISI) Hassan Arabi, dans laquelle ils montrent que 58% des femmes marocaines immigrées à Madrid préfèrent vivre indépendantes pour 괲e plus libres dans la recherche d"un emploi. 능une, indépendante, au ch䭡ge et en situation régulière 렴el est le profil de la femme immigrée marocaine, installée actuellement dans la communauté autonome de Madrid, selon cette étude sociologique publiée dans la capitale espagnole. En effet, un portrait de la femme apparaclairement, elle est jeune et dynamique, elle exerce une activité économique qui lui permet d"aider sa famille restée au Maroc. Cependant avec la crise économique, la situation est difficile pour de nombreux marocains où de nombreuses femmes ont perdu leur emploi, dans cette étude, réalisée sur la base de 240 interviews de femmes marocaines du centre de Madrid, celle-ci révèle également une grande proportion du ch䭡ge parmi ces femmes avec 59%. Un autre article celui de La Tribune donne une image positive de la femme marocaine immigréeຠ렼em>Rencontre des Marocaines d"Europe à Bruxelles[25]뮠En effet, cette rencontre a rassemblé près de 250 femmes en provenance de plus d"une dizaine de pays européens, une forte délégation marocaine dont douze femmes parlementaires. Cela nous montre une autre image de la femme, celle qui participe dans la vie politique et qui a un poste à responsabilité. Nous avons remarqué aussi que durant le mois de mars, la presse multiplie ses articles sur la femme car le 8 mars c"est la journée internationale de la femme. Tous les journaux sans exceptions vont mettre à la une, de nombreux articles sur la femme et lui donner la parole. La femme durant ce mois de mars est visible gr⣥ à de nombreux témoignages et aux photos. Par exempleຼ/font> 렼em>Choix politiques déterminants. Enjeu stratégique des femmes[26]뼯font> 렼em>8 mars, référence et sens[27]뮠 (Selon le contenu de l"article, le journal défend le statut de la femme en essayant de lui donner une image moderne et positive. Pour cela il dénonce les précarités qui existe dans le monde du travail et insiste sur le fait qu"elle est active et indépendante économiquement. 렓ayidate 2011ຠLa femme fait son salon à Agadir༳mall>[28] 렏n ne se marie plus assez à Casablanca[29] De part cette étude, nous remarquons que suivant le journal analysé l"image de la femme diffère d"un support à l"autre. En effet, certains journaux comme La Nouvelle Tribune, l"Opinion, Aujourd"hui Le Maroc traite rarement de l"image de la femme dans ces articles. Quand au journal Le Maroc, il fait des efforts et donne une image positive de la femme, en effet, celle-ci intervient dans les journaux, elle est visible car le journal montre au lecteur différents portraits de femmes actives, qui travaillent et améliore ainsi l"économie du pays. Le journal évolue avec son temps c'est-à-dire que la femme marocaine actuelle est une femme active et qui participe à la société marocaine. Elle n"est pas seulement reléguée au rang d" épouse bien au contraire elle apparait sous différente casquette commeຠministre, avocate, médecin, écrivain, enseignante, chercheuse, actrice, présidente d"association匥 journal valorise la femme et nous montre son importance au développement économique, social et culturel du pays, et elle n"est plus confinée dans un cadre trop étroitຠl"image traditionnelle de la femme. Quand au journal Libération, il donne aussi en général une image positive de la femme. Si nous devions comparer l"image de la femme marocaine dans la presse marocaine le constat est différent. En effet, la presse marocaine donne une meilleure image de la femme dans certains journaux, celle-ci intervient et témoigne, cependant dans la presse espagnole, la femme est catégorisée derrière certains clichés. Nous avons réalisé une thèse sur le traitement de l"immigration marocaine dans El Pais et ABC durant les années 2000 à 2004 dans laquelle nous abordons l"image de la femme immigrée dans la presse espagnole. Nous constatons que la femme immigrée marocaine apparatrès peu dans la presse et lorsque celle-ci apparac'est à travers certains clichés. Mary Nash[30]présente une analyse complète sur l'image de la femme immigrée dans la presse nationale. Selon elle, la définition de la femme immigrée se fait autour du discours de la domesticité. Le cliché de la femme immigrée est celle de la femme mariée, dépendante, passive, marginalisée de la société. La presse évoque la femme sous certains aspects comme la famille, la maternité et très peu d'articles sont consacrés aux r䬥s des femmes seules dans les trajectoires migratoires en Espagne. (Oso[31]1998). La féminisation des migrations en Espagne est un nouveau phénomène apparu dans les années quatre-vingt. L'étude de Angela Ramírez (1996) analyse le processus de féminisation de la communauté marocaine sur l"ensemble du territoire espagnol. Elle constate que les femmes marocaines à partir de 1985 commencent à acquérir une certaine "autonomie migratoire". Elles émigrent seules, et il s"agit, pour la plupart, de femmes divorcées ou célibataires, mais il y a aussi des femmes mariées avec des enfants. La femme marocaine apparatrès peu dans la presse et n"échappe pas à cette vision que nous donnent les journaux espagnols. La femme possède une image construite par la presse et qui fait partie de l"imaginaire espagnol. Dans la presse, la femme apparacomme mère de famille, et dans les photos, elle est souvent accompagnée d"enfants. Nous ne voyons jamais la femme marocaine dans le monde du travail. Tout comme les Marocains, la presse évite de présenter les 멭migrés려ans le monde du travail alors que la plupart des femmes immigrées travaillent dans la restauration, en tant que femmes de ménage dans les lieux publics ou dans les familles espagnoles. La presse la présente comme l"ombre de son époux. La presse n"hésite pas à discriminer la femme immigrée en la reléguant à des t⣨es secondaires. En définitive, la presse marocaine a fait des efforts et continue en faire. Il faudrait que certains journaux qui consacrent peu de place à la femme, multiplie les articles à leurs sujets car nous savons que la presse a un impact majeure sur la société et que comme disait Simone de Beauvoir 렼em>On ne napas femme on le devient[32]뮼/em> Bibliographieຼ/b> Ben Nablia, Sahbi. Femme et télévision au Maghreb. Amélioration de l"image de la femme dans les télévisions du Maghreb francophone. Bureau Multipays de l"UNESCO pour l"Algérie, le Maroc, la Mauritanie et la Tunisie, 2009. De Beauvoir Simone. Le Deuxième sexeຠLes faits et les mythes, ParisຠGallimard ,1949 Http://www.hcp.ma/pubData/emploiChomage/ResultatsDetails/2007 Www.said-hajji.com/fr/book-femmar.html. Chapitre 13, le r䬥 de la femme dans la société marocaine, tiré du livre de Abderraouf Hajji. Said Hajji. Naissance de la presse nationale marocaine. 1912-1942. Al Maghrib, Québec, 2005. Imbert Gérard. Le Discours du journal. Paris: CNRS, 1988. P.40. Le Matin. Redorer l"image de la femme dans la presse. 28/10/2006, signé Kenza Alaoui. Mernissi Fatima. Le Harem et l'Occident. Albin Michel: 2001. Mernissi. Marruecos a través de sus mujeres. Madrid, Edición del Oriente y del mediterráneo. 2000. Mohsen-finan Khadija. L"image de la femme au Maghreb. Actes SudຠAlger, 2008. Ben Nablia, Sahbi. Femme et télévision au Maghreb. 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